Redémarrage des prairies après le gel Julien Greffier (Gnis) : « Le déprimage par les animaux, idéal pour favoriser le tallage »
D’après Julien Greffier du Gnis, les prairies ne souffrent que temporairement du gel. A part quelques exceptions, il ne semble pas judicieux de tenter un sursemis ou de détruire la prairie en place pour ressemer.
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Selon les régions, la vague de froid de février a plus ou moins affecté les prairies, laissant parfois place à un tapis de feuilles jaunies. « Après le coup de gel, il peut y avoir des problèmes de redémarrage sur les prairies semées très tardivement ou laissées hautes durant cet hiver, indique Julien Greffier du Gnis (groupement national interprofessionnel des semences et des plants). En effet, l’automne a été favorable à l’exploitation tardive des prairies (pâturage ou fauche), et rares sont celles laissées hautes pendant cet hiver.
Si l’amas de feuilles mortes est important, cela risque de limiter les échanges d’eau et d’air avec le sol, mais c’est surtout le manque de lumière qui pénalise le redémarrage de l’herbe. Dans ce cas, un passage rapide de herse étrille va scarifier le sol et favorisera la croissance de nouvelles pousses. »
Le sursemis de printemps, c'est trés aléatoire
« Je crois assez peu au sursemis de printemps sur les prairies les plus abimées. C’est une technique aléatoire et les chances de réussite sont meilleures en fin d’été. Le printemps est une période où la végétation en place devient trop agressive pour permettre aux jeunes plantules de se développer correctement ».
Entre la sécheresse de 2011, et les éventuels dégâts causés par le gel et les passages de herse, il est possible que des zones vides se forment, qui seront probablement comblées par des adventices. Selon Julien Greffier « en fonction des dégâts visibles aujourd'hui, il faudra sans doute envisager de combler ces vides dès la fin de l'été. Deux solutions sont possibles : soit un ressemis de la prairie si celle-ci est très abîmées, soit un sursemis si le fond prairial est de bonne qualité malgré tout, et que les vides ne sont pas trop importants ».
Le déprimage, une technique pas suffisamment exploitée
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« 30 unités d’N, si ce n’est pas déjà fait »
D’après le spécialiste des fourrages, « à environ 200 °C jours, soit habituellement aux alentours du 10 février dans les pays de Loire, l’apport d’une trentaine d’unités d’azote sur Ray-grass anglais – trèfle blanc, va aider la graminée à redémarrer sa croissance pour davantage de rendement en début de saison. Les légumineuses entameront leur cycle plus tardivement avec l’arrivée de la chaleur et de la lumière ».
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